Tout savoir sur l’origine du crédit carbone et son évolution
Dans cet article, nous allons retracer les origines du crédit carbone en nous concentrant essentiellement sur le marché du carbone réglementé ou obligataire. Maintenant, découvrons quand est apparu le concept de crédit carbone.
Dans un premier temps, ce concept a été proposé par les entreprises qui préféraient ce mécanisme à celui de la taxe carbone. Toutefois, ces deux mécanismes ont le même objectif : réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Le crédit carbone est mentionné pour la première fois en 1997 dans le cadre du Protocole de Kyoto (Japon).
Il a été proposé par les entreprises qui préféraient ce mécanisme à la taxe carbone
1997 : le Protocole de Kyoto
Le Protocole de Kyoto est le premier accord international concernant le changement climatique et fixe notamment des limites d’émissions (quotas) de gaz à effet de serre (dont le CO2) pour les 38 pays les plus industrialisés. Ils s’étaient engagés à réduire d’au moins 5 % leurs émissions de six gaz à effet de serre par rapport aux niveaux enregistrés en 1990.
De plus, le Protocole de Kyoto définit le cadre juridique qui permet d’échanger, de contrôler et de déclarer les droits d’émissions. L’organisme qui définit les quotas est l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Cet accord entre en vigueur en 2005. Cette même année, on assiste à la création du marché européen de carbone et de différents mécanismes, dont le système d’échange de quotas d’émissions de l’Union européenne.
Entre 2005 et 2007, l’Union européenne établit le prix du carbone et les quotas nationaux. C’est seulement à partir de 2008 que le marché tourne vraiment.
Entre 2005 et 2007, l’Union européenne établit le prix du carbone
2015 : l’Accord de Paris
L’Union européenne et tous ses états membres se sont engagés en 2015 dans le cadre de l’Accord de Paris à devenir la première économie neutre pour le climat d’ici 2050. Pour atteindre cet objectif à long terme, elle a fixé un objectif à moyen terme : elle s’est engagée à réduire d’au moins 55 % ses émissions par rapport aux niveaux enregistrés en 1990. L’Accord de Paris est entré en vigueur en 2016.
Les enseignements à tirer
Quels enseignements devons-nous tirer de ces deux accords ? Comme l’indiquent les chiffres, il est de plus en plus urgent d’agir et de réduire drastiquement notre empreinte carbone si nous voulons préserver notre planète.
Pour vous donner une idée plus précise, en moins de 30 ans, les États se sont engagés à diminuer d’au moins 50 % de plus leurs émissions.
Les perspectives du crédit carbone
Le marché du carbone se limitait à quelques secteurs, mais au fil des années, il a commencé à s’étendre de plus en plus. Depuis 2012, il a touché les compagnies aériennes et plus précisément, les vols intra-européens. Il s’est même étendu au secteur maritime en 2024.
L’Accord de Paris montre que le marché du carbone prendra un tournant à partir des années 2030 ; l’Union européenne souhaite faire augmenter le prix du carbone. Pour ce faire, elle désire, à partir de 2027, supprimer progressivement les quotas gratuits qui étaient attribués, par exemple, aux compagnies aériennes.
Le marché du carbone prendra un tournant à partir des années 2030