Dans cet article, nous allons vous rappeler les différents critères de qualité d’un crédit carbone ainsi que les organismes de certification les plus connus à l’heure actuelle. Comme vous le savez après lecture de nos articles, il est essentiel que le crédit carbone soit certifié de haute qualité.
Pour quelle raison ? Pour que les projets soient suivis et atteignent les résultats prévus initialement. En effet, de nombreux projets internationaux ont fait l’objet de scandales, car ils ont réduit peu voire pas du tout les émissions de carbone dans certaines zones. Pire encore, ces projets ont même parfois altéré la biodiversité et perturbé les populations locales.
Les 4 critères de qualité d’un crédit carbone :
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- L’additionnalité : ce concept signifie que sans le financement du projet carbone, les émissions n’auraient pas été réduites.
- La mesurabilité et la vérifiabilité : il faut mesurer les émissions à l’aide d’une méthodologie approuvée et vérifier que le projet peut être suivi et réduit réellement celles-ci.
- La permanence : les projets doivent permettre de réduire ou d’éviter les émissions pour une période assez conséquente (des dizaines et dizaines d’années) et non pour qu’elles soient rejetées quelques années plus tard.
- L’unicité : un crédit carbone ne peut être attribué une seule et unique fois à un projet, il ne pourra être utilisé pour un autre projet.
Voyons maintenant quels sont les grands organismes de certification sur le marché volontaire du carbone.
1) Gold Standard
Il s’agit d’une norme de qualité indépendante qui a été créée en 2003 par la WWF et par d’autres organismes de la protection de l’environnement. Elle garantit que les projets entrepris pour réduire ou éviter les émissions de carbone répondent aux exigences de qualité les plus élevées.
Selon un graphique présent sur le site d’Information Compensation Carbone, le prix de la certification d’un crédit carbone s’élevait à 6,74 € en 2022.
Le prix de la certification d’un crédit carbone s’élevait à 6,74 € en 2022.
2) Social Carbon
Née du projet de séquestration du carbone de l’île de Bananal (Brésil) dans les années 1990, cette norme internationale qui certifie les différents types de projets carbone et assure qu’ils s’accompagnent de divers avantages (sociaux, environnementaux et économiques).
3) Verra
Verra est le plus gros organisme de certification de crédits carbone. En janvier 2023, il a été secoué par un énorme scandale. Une enquête internationale a mis en lumière que des millions de certificats, délivrés par cette ONG, n’avaient peu voire aucun effet dans la lutte contre le changement climatique. Depuis cette histoire, l’ONG semble s’être relevée et continue d’être le premier organisme de certification au niveau des ventes.
Quelle leçon peut-on tirer de ce scandale ?
Il est essentiel de définir un cadre juridique concernant la certification des crédits carbone pour éviter la pratique du greenwashing qui est bien trop présente à l’heure actuelle. Cela a démontré également qu’il ne fallait pas surestimer les effets bénéfiques d’un projet et qu’il faut utiliser une méthodologie approuvée et rigoureuse qui ne laisse aucune marge d’erreur.
4) Le Label bas-carbone
Lancé par le gouvernement français en 2019, il vise comme les trois autres normes internationales citées ci-dessus le marché volontaire du carbone. En revanche, il s’agit d’une norme gérée par le gouvernement, ce qui garantit une certaine transparence et fiabilité.
Son prix avoisinait les 33 € en 2022 d’après un graphique d’Information Compensation Carbone.
En 2022, le prix du Label bas-carbone avoisinait les 33€.
Enfin, comme indiqué plus haut, il s’agit là de quelques normes internationales des plus connues, il en existe bien évidemment d’autres.